Luc MEDARD
Sculpteur, né le 12 février 1961 à Roccourt.
Critiques
« Trop terre à terre, la planète bleue les avait depuis longtemps bannis, condamnés à errer à jamais dans une cave ou un grenier…
La cireuse, privée de chaussures, déprimait, complètement dans le cirage. L’aspirateur avait mordu la poussière et la cuillère tournait en rond, pas trop dans son assiette. Ressors cassés, cafetières débordées. même pour les ampoules électriques autrefois si brillantes, l’espoir s’éteignait. Et subitement, la lumière fut ! Là où ils sombraient dans l’oubli, une main les a saisis.
Ils ont grimpés dans un engin. Décollage immédiat. A l’arrivée juste le temps d’apercevoir par le hublot : « Planète Medard », l’entrée dans l’atelier puis. le trou noir ! Et au réveil : la stupéfiante découverte face au miroir !
Réunis à jamais, le porte-cigarette délaissé et le cendrier abandonné se sont mués en super héros intergalactique « Mamé ». Le fer à repasser de voyage et la calandre de camion jouet ont été associés pour mieux devenir le robot
élancé « Droïd bird » ! Ensemble, la râpe, le siphon ou le rasoir sont pour l’éternité « Mystic alien », « Robot central », « Little seventies ».
La terre les avaient bannis. Luc Médard les a choisis. Il en a fait son peuple. Majestueux, inquiétant, souriant, accueillants. Déroutant ! Devenus habitants d’une planète crée pour eux par lui, ils semblent fixer leur géniteur de leurs petites ampoules incrédules et reconnaissantes, lui murmurer de leur voix métallique au langage codé : « Je suis ton fils, Luc » ! » Ch. Neuforges, journaliste